DECOUVERTE

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Une belle présentation, signée Manou, de cette nouvelle équipe fraichement installée : ©Le Télégramme

La passion commune d’Éric Viale et Stephan Bonvin pour la création d’espaces à vivre, pour la recherche, l’adaptation et l’écoute, ont favorisé leur rencontre et la création de leur atelier d’architectes à Moëlan-sur-Mer. Éric Viale est architecte créateur d’intérieur. Stephan Bonvin est architecte et urbaniste. Ils viennent d’aménager leur local dans le bourg, comprenant leur atelier de recherches et un lieu d’accueil des clients. Grâce à ce laboratoire d’architecture, ils mutualisent leurs compétences. « Travailler dans le même local favo- rise l’émulation, les échanges de point de vue, c’est ce que je recherche », décrit Stephan Bonvin.

« Un endroit unique à la hauteur de leurs attentes »
Diplômé en architecture d’intérieur et formé en domotique, afin de répondre notamment aux besoins liés au handicap dans les aménagements, Éric Viale est passionné par le design et les volumes : « Quand on me présente un espace, j’ai rapidement la vision des possibilités d’aménagement. Après la rencontre avec les clients, mon travail consiste à en faire un endroit unique à la hauteur de leurs attentes », décrit-il. Le créateur propose des gammes de matériaux de qualité durable, issus de matières recyclées. Sur l’aspect financier, Éric Viale propose aux clients qui font appel à ses services de déduire le prix de l’étude de la facture du projet réalisé.

Inspiré par Gaudí et Le Corbusier
Stephan Bonvin, quant à lui, exerce depuis 40 ans en s’inspirant du modernisme des années 1920. « Antoni Gaudí, Le Corbusier avaient des pensées extraordinaires, incluant des contraintes hygiénistes et des avantages bioclimatiques ». Formé à la construction en bois, paille, terre, chanvre et lin, il considère que chaque projet est une page blanche. « Mon travail consiste à utiliser la bonne matière au bon endroit. J’aime les cas particuliers, je suis l’architecte qui dit oui quand les autres disent non », sourit-il. Il conçoit essentiellement des projets habités, des lieux de vie et de rencontre.

Vous avez dit Menhir ?

S‘il est bien une chose que l’on retrouve à travers tout le pays, c’est le granit. Taillé, dressé, gravé, façonné depuis des millénaires, il est utilisé tant comme symbole ornemental que matériau structurel. Les plus emblématiques sont toutes ces pierres dressées, assemblées frugalement, qui forment des repères temporels dont le rôle reste parfois indescriptible. Celles qui ont résisté au temps sont devenues des repères historiques, plus ou moins bien protégés. Les autres, de par la perte du savoir, de la mémoire, de l’usage originel, se sont retrouvées remployées, servant tout aussi bien à l’édification de nouveaux lieux saints, que des maisons, places fortes, voir d’objet urbain.  Les civilisations qui ont occupé ce territoire durant des siècles n’avaient pas d’ABF leur dictant quel caillou devait être conservé.  Au hasard de mes déambulations, je suis tombé sur un parfait exemple de cette pensée pragmatique.

Quand la pierre dressée se retrouve couchée et offre un nouvel usage.

Un bel exemple d’un réemploi, local, en circuit court, géosourcé, durable, frugal.

Impossible de s’en lasser

Douarnenez, Locmariaquer, Saint-Anne d’Auray, Crac’h, Trégunc, Meucon, Houat, Quiberon, Riantec, Arradon, Vannes, Belz, Auray, Le Bono, Plouharnel, Moellan-sur-Mer, Concarneau, Ploemel, Port-Louis, Le Faouët, Saint Evarzec, Baud, Silène, Belle-Ile en mer, Pluvignier, Plouray, Ghehenno, CoëtLogon, Lanvaudan, Sainte-Hélène, Lochrist, Ploemeur, Languidic, Pleucadeuc, Brandivy, …
Autant de lieux magnifiques découverts au gré des missions confiées, de rencontres humaines, d’histoires et de patrimoines.
A Un petit bout de planète, c’est assurément la motivation première de l’architecte au service de l’Architecture.

Formation murs en pierres sèches

Belle journée que ce vendredi d’automne ou dans le cadre d’une formation à l’édification de mur en pierres sèches, j’ai pu découvrir et expérimenter les règles de base de ce type d’ouvrage. Panneresses, boutisses, parements, sens du fil, place du vide, assise, appuis, calepinage, jeu de lumière, ont pris tous leurs sens. Cela m’a aussi permis de comprendre la temporalité nécessaire pour réaliser un mètre carré d’un ouvrage d’art.

Jeu de Traezh

Sans cesse modifié, renouvelé, déplacé, arrangé, cet interstice entre terre et mer est source d’émotions et de jeu.

J’y vois des territoires miniatures, des déserts humides, des montagnes ceintes de cours d’eau, et bien d’autres paysages qui apparaissent le temps du jusant.

C’est le moment idéal pour réaliser des oeuvres éphémères, avec les matières du site.

Autel de la pince du crabe; Rappel helvétique; Le féminin sacré (mon plus beau).

Difficile de faire mieux que la nature 🙂

De la question de la dualité

Au détour d’une promenade en forêt, je tombe sur un mur. Un enclos ceinturant une abbaye.

Des centaines de mètres d’une verticalité bâtie en couches horizontales, le tout minéral, face à l’apparent désordre naturel de la végétation, le tout organique.

En trait d’union, une bande herbeuse, le plan de référence face à l’infini impalpable de l’air.

Et que dire du caché (derrière le mur) et de l’affiché, le mur ?

Lorsqu’elles sont maitrisées, les dualités sont des révélatrices d’émotions.

Dornier ou l’art de voler

Petite parenthèse aéronautique ou quand le mariage entre un avion et un bateau se transforme en une œuvre d’art.

Claudius Dornier pensait dès le départ que les avions se posant sur des plans d’eaux seraient plus à même de répondre à tous les cas de figure. Il se mit donc à concevoir et réaliser plusieurs modèles très avant-gardistes tant dans leurs conceptions que leurs capacités de vols. Après la Seconde Guerre mondiale, il trouvera les ressources pour réaliser un des plus beaux hydravions que nous connaissons. Celui-ci a toutes les capacités d’un navire stable et bien profilé pour un déplacement réduit ainsi qu’une stabilité d’envol et de vol incroyable. On peut le voir comme un croisement d’animaux volants et aquatiques. À chaque fois que l’ingénierie n’oublie pas l’architecture de l’objet, le résultat est une œuvre. Et sur notre petit bout de planète, on aime.

Usé, réutilisé, recyclé

Extrait du journal le Sud-ouest, voici une réalisation sociétale que nous aurions aimer réaliser tant elle est nous apparait comme une évidente nécessité.

Le Smicval Market de Vayres. © Crédit photo : Sylvain Petitjean

Smicval Market

L’utilisation des mortiers et bétons de chanvre

Suite des formations 2020, l’utilisation des mortiers et bétons de chanvre dans le bâti ancien et la construction.

Sous la houlette d’intervenants hautement qualifiés tels que Quentin Pichon, ingénieur ; Gérard Lenain, formateur ; Georges Lemoine, responsable technique et Tiez Breiz pour l’organisation, cette formation avait pour objectif de connaitre les bases et les spécificités de l’utilisation du chanvre dans le bâtiment ; de maitriser toutes les solutions applicables en sols, murs, toitures et enduits à caractère isolant et de savoir proposer les meilleures réponses aux besoins actuels pour la qualité du cadre de vie dans l’habitat.

Vaste programme pour une matière des plus simples et saine dans la construction, de l’eau, un peu de chaux, de la chènevotte et du savoir-faire.

Les constructions en terre crue

C’est la période des formations. Pour bien commencer, quoi de plus plaisant que de mettre les mains dans la terre ?

Grâce à l’association TIEZ BREIZ de Rennes, c’est chose faite. Encadré par Stéphanie Bardel, Chargée d’études, Service de l’Inventaire du patrimoine culturel, Région Bretagne ; Adelin Jude, Maçon spécialisé terre crue ; Riccardo de Paoli, Architecte DSA architecture de terre du CRAterre-ENSAG, ENSA Nantes qui, durant 2 journées bien remplies, nous ont transmis leurs connaissances et savoir.

Bauge, adobe, pisé, torchis sont des techniques constructives ancestrales qui ont pleinement leurs places dans la rénovation. Quant aux enduits en terre, ils sont accessibles à tous supports avec une pose qui peut se passer de professionnels.