Lette ouverte d’un architecte

Ou sont passés les architectes ?

En début d’année, me lançant dans les appel d’offres de marché public, j’ai vu et entendu mes confrères se plaindre de leur difficulté à justifier leurs honoraires.

Après moultes déposes de candidatures, je pense en avoir saisi les raisons.

 

Les marchés publics

Pour obtenir un marché, c’est la règle non écrite du moins disant qui prévaut.

Donc l’architecte est choisi de prime abord non pas pour ces compétences mais, pour le super rabais qu’il a octroyé.

On nous demande des références. Comment faire lorsque l’on débute ? Ne sont retenu que ceux qui ont déjà réalisé un ouvrage similaire les trois dernières années !

Le groupement doit être conjoint et solidaire mais, seul les références de l’architecte sont prises en compte !

La plupart des offres proposées ne respectent pas les règles élémentaires de la loi MOP, mais en faire la remarque c’est se faire exclure en sélection.

Au lieu de refuser collégialement ces offres, on postule, on baisse sa culotte,  on se ment, on est prêt à perdre tout respect de ce métier ainsi que le temps nécessaire pour concevoir et réaliser dans les règles de l’art.

Quand l’appel d’offre requiert en plus une équipe pluridisciplinaire, la part de l’architecte se réduit en peau de chagrin et l’on attribue des marchés à 4 % d’honoraire architecte.

Marché public = marché de dupe.

 

Archi, seul responsable !

Chers confères, permettez-moi de vous dire que vous êtes entièrement responsables de cette situation.

Au lieu de se fédérer et de défendre unanimement notre gagne pain, chacun tire la couverture à soi, combine et passe-droit sont monnaie courante.

Le résultat est que nous ne sommes plus crédibles. Tout juste capable de dessiner un permis de construire, les BET font le reste et sont moins pédants.

Pourquoi un MOA devrait nous payer si nous ne faisons plus notre métier ?

Nous sommes légion, nous avons un Ordre, si nous refusons un AOC, comment fera le MOA sans un architecte DPLG ?

 

Que fait l’Ordre à ce sujet ?

Beaucoup de blabla, des guides pour les mairies, mais rien de concret pour remédier à cette situation.

Il y a quelque mois, certains d’entre nous se sont réunis et ont proposés des chemins à suivre. Depuis plus rien, silence.

Nous payons cher notre droit à l’accès aux marchés publics, 700 € par an pour un libéral.

Exigeons que l’ordre ait une commission permanente des marchés publics par région, voir par département,  avec une obligation de réponse rapide.

 

C’est bien beaux de critiquer mais quelle solution avons nous ?

Pas de barème ?  Pas de problème !

Savez-vous que l’état a mis en ligne un site de calcul d’honoraires très simple et cohérent :

 

OUTIL D’ÉVALUATION DE LA RÉMUNÉRATION DE LA MAITRISE D’OEUVRE

 

J’en appelle à tous les architectes  UTILISONS UNIQUEMENT  CE MODE DE CALCUL

 

Demandons à l’ordre de produire une charte d’engagement à respecter ce mode de calcul.

La liste des signataires sera disponible et accessible à tous.

Seul les candidatures des architectes qui n’ont pas signé la charte seront analysées et si besoin mis en examen pour non respect déontologique.

Ce document, d’une seule page, sera intégré en première ligne dans toutes nos offres de marchés publics, une marque de fabrique !

 

Soyons solidaire de nos honoraires et mettons de l’ordre dans notre Ordre.

 

Nous pourrons à nouveau justifier de notre valeur ajoutée au sein de notre communauté et peut être renouer le lien avec les habitants qui la compose.

Code de déontologie des architectes:
Section 3 Devoirs envers les confrères.
Article 17
Les architectes sont tenus d’entretenir entre eux des liens confraternels, ils se doivent mutuellement assistance morale et conseils.
Article 18
La concurrence entre confrères ne doit se fonder que sur la compétence et les services offerts aux clients.Sont considérées notamment comme des actes de concurrence déloyale prohibés : – toute tentative d’appropriation ou de détournement de clientèle par la pratique de sous-évaluation trompeuse des opérations projetées et des prestations à fournir ;

Bloavezh mat

 

Voeux2015

Les journées portes ouvertes des architectes

C’est du 6 au 7 juin que vous pourrez venir découvrir les multiples facettes de la profession. Une douzaine d’ateliers du Morbihan participent à cet événement national. Informations, échanges, quiz et dessins. L’équipe Upbdp vous attend. bon humeur garantie.

Décalage Horaire ?

Ça carbure à l’atelier, on peut même dire que les nouvelles sont bonnes. Tant et si bien que les journées sont bien remplies. Les idées vont de pair. Bref, on s’éclate sur des projets de tous types et les heures passent, tard dans le soir. C’est une très agréable ambiance de travail, musique et lumière douce et chaude. Voici ce soir, le projet qui nous captive.

Le site s’étoffe de nouvelles pages

De nouvelles publications sur le site, concours, projets, réalisations.

Pas facile de reprendre des dossiers qui, pour certains, furent réalisés en format papier. Scans, retouches, résumés, un travail conséquent de mise en forme pour vous faire  découvrir l’univers de l’atelier. Enjoy.

Vous avez dit Rénopassive ?

Un nouveau challenge pour l’équipe Upbdp : Un projet de rénovation « passive » à Trégunc, Finistère, où comment réhabiliter un corps de ferme en une habitation spacieuse dans l’ère du temps.

A quoi sert un architecte ?

Petite plaquette synthétique éditée par l’Ordre des Architectes: Chez vous et pas ailleurs

Journée du patrimoine

Profitant de la journée du patrimoine, petite visite à la table des marchands, dolmen, menhir brisé, tumulus et surtout, le plus gros linteau du coin.

Enseignant en architecture à L’I.F.A.T de Vannes !

Juin 2013, grâce à Claude, je fais partie du jury pour le grand projet des 5e année. Apparemment satisfait de ma prestation, on me propose d’enseigner l’architecture au 4e et 5e année. Une nouvelle expérience qui demande de se replonger dans les livres et de se questionner sur la capacité à transmettre ses connaissances.

Pause café

C’est la rentrée, un petit bout de planète a repris ses crayons dans le Morbihan, dans la Zone d’Activité de Mané-Lenn de Crac’h. Si vous passez dans le coin, n’hésitez pas à faire une halte, café et bonne humeur de rigueur.