Le prix au m2 de surface de plancher, une blague ?

Constatant que la surface de plancher est aujourd’hui la référence principale pour déterminer un cout de construction du neuf aux clients, il convient alors de se questionner de la composition détaillée de ce montant. La question suivante est donc posée à plusieurs confrères, à la Mutelle des Architectes et bien évidemment à l’Ordre.

”…Désirant préciser les couts de constructions et prestations à des clients de plus en plus contraints financièrement et saturés d’informations contradictoires, et comme aucun article de loi ne le décrit, je cherche à préciser la contenance du prix au m2 de plancher qui est, la plupart du temps, la référence de calcul lors des premiers dessins et jusqu’au AO…

Est-ce que ce prix comprend ? :
  • La TVA (20% soit 1/5 du budget )
  • Les honoraires d’architectes,
  • Les prestations des BE,
  • Les équipements usuels (SdB, cuisine)
  • ….
  • Ou à l’inverse qu’est-ce qu’il ne comprend pas dans la construction ”immeuble” ?

 

Sur les 12 consultés, trois ont répondu et leurs réponses sont des plus incroyables  :

Un architecte :
Je me suis créé une base de données pour chaque projet réalisé. J’y sors la VRD (qui fausse la donne dans le cas d’un château avec allée de 800 m avant cour d’accès par rapport à une maison de ville); Je ramène le prix au m² de SHOB, SHON et surface habitable (à l’ancienne quoi); Je les indexe avec le BT 01 en vigueur au moment des marchés; J’obtiens 3 montants; J’additionne ensuite toutes mes opérations et en fais 3 moyennes; Auxquelles je rajoute 20 %; Puis fais mes estimations sur cette base; En précisant que c’est hors VRD, hors honoraires de MOE, de BET ou autres, et hors aménagements spécifiques genre cuisine aménagée, ameublement, etc. histoire de laisser un flou artistique.
Ça ne marche pas toujours très bien, mais je m’en fous et ne vois pas comment faire autrement : nous ne sommes pas des charcutiers et ne pouvons pas vendre nos prestations au kg !

 

Un autre architecte :
Je ne perds pas mon temps avec ce montant qui n’a pas de sens. Je ne présente aux clients qu’une enveloppe globale en me basant sur mes dernières réalisations.

 

La MAF
En effet il n’y a pas de texte réglementant sur ce point, il conviendrait d’interroger les organismes qui vous indiquent les prix au m² selon les régions.
Par ailleurs, il est évident que le prix au m² ne comprend pas les honoraires de l’architecte, les prestations des BE, ni le coût des matériaux.

 

L’Ordre des Architectes, considère que c’est à chacun de faire comme il veut pour définir ce prix (textuel). L’ordre ne voit pas l’utilité de préciser en détail la composition de ce montant et qu’il appartient à chacun d’aller demander ces informations à ceux qui les publient.

 

On peut en conclure que le prix du m2 devrait contenir une estimation des couts de la construction, HORS terrain, VRD, Prestations Architecte, MOE, BE, taxes, et touts équipements non courants.

Donc le prix au m2 ne peut être une référence au vu des innombrables variables liées au site, aux montants des prestataires et taxes qu’il faut rajouter.
Enfin, cette dimension binaire est absurde, nous évoluons en permanence dans les 3 dimensions (voire les 4). Comment, dès lors, résumer un volume par sa simple surface ? Un même prix pour un plafond à 2,50 ou 4,00 m ?

A bon entendeur.

Feu vert aux dérogations au PLU pour la végétalisation des façades ou des toitures

Un exemple de ce que la loi CLIMAT engage sur les PLU.

Un décret précise les dérogations instaurées par la loi Climat et Résilience pour les projets intégrant des dispositifs de végétalisation des façades ou des toitures.

A lire.

A bientôt pour des nouvelles actus.

Note au confrères et consoeurs

Trouver mon architecte, Une entreprise de spécialistes du marketing digital bénéficiant d’une longue expérience dans la mise en relation entre professionnels.

Voilà la description d’une société qui recrute, par abonnement annuel, des architectes pour les mettre en lien avec de possibles clients.

Si, pour les maitres d’ouvrages, cette offre est intéressante, pour l’architecte c’est un service payant qui, selon leur offre, est garanti satisfait ou remboursé.

Sauf que cette entreprise strasbourgeoise est malhonnête, se vante de choses qu’elle ne sait réaliser, n’ose pas répondre lorsqu’il y a litige, ne respecte pas ses ”clients” et fait preuve d’un manque total d’arrangements. Pour un service soi-disant dédié aux architectes, c’est en fait une escroquerie avec prélèvement automatique obligatoire qui plus est. Et lorsque l’on exprime son insatisfaction, leur réponse est que je suis un client bête qui ne sait pas lire les petites lignes. Et plutôt que de m’appeler et tenter de trouver une solution à l’amiable, Elle conditionne mon possible retrait de leur site par le retrait de mes avis négatif sur le web. On appelle cela du chantage.

Bref, si vous voulez faire plaisir à un architecte, ne faites pas appel à cette entreprise.

 

 

Formation murs en pierres sèches

Belle journée que ce vendredi d’automne ou dans le cadre d’une formation à l’édification de mur en pierres sèches, j’ai pu découvrir et expérimenter les règles de base de ce type d’ouvrage. Panneresses, boutisses, parements, sens du fil, place du vide, assise, appuis, calepinage, jeu de lumière, ont pris tous leurs sens. Cela m’a aussi permis de comprendre la temporalité nécessaire pour réaliser un mètre carré d’un ouvrage d’art.

Le DPE n’est pas fiable

Si pour nous, architecte, ce diagnostic énergétique est depuis longtemps considéré comme une mauvaise farce, en l’inscrivant de force comme une référence légale, il est devenu un rapport qui pèse lourdement dans la valeur d »un bien immobilier.

UFC-Que choisir en a fait l’étude et le résultat est sans appel. Extrait de l’actualité de Batiinfo.

Jeu de Traezh

Sans cesse modifié, renouvelé, déplacé, arrangé, cet interstice entre terre et mer est source d’émotions et de jeu.

J’y vois des territoires miniatures, des déserts humides, des montagnes ceintes de cours d’eau, et bien d’autres paysages qui apparaissent le temps du jusant.

C’est le moment idéal pour réaliser des oeuvres éphémères, avec les matières du site.

Autel de la pince du crabe; Rappel helvétique; Le féminin sacré (mon plus beau).

Difficile de faire mieux que la nature 🙂

De la question de la dualité

Au détour d’une promenade en forêt, je tombe sur un mur. Un enclos ceinturant une abbaye.

Des centaines de mètres d’une verticalité bâtie en couches horizontales, le tout minéral, face à l’apparent désordre naturel de la végétation, le tout organique.

En trait d’union, une bande herbeuse, le plan de référence face à l’infini impalpable de l’air.

Et que dire du caché (derrière le mur) et de l’affiché, le mur ?

Lorsqu’elles sont maitrisées, les dualités sont des révélatrices d’émotions.

Le pass architectural en vigueur

Ou comment une loi impose un PASS aux architectes à obtenir auprès de l’Ordre pour toute demande de permis de construire.

Pour rappel :
2 ans après la loi, Le décret du 6 avril 2017, pris en application de la Loi LCAP, impose aux architectes de déclarer auprès de l’Ordre les demandes de permis de construire et d’aménager dont ils signent le projet, au moment de leur dépôt. 5 ans après, le service Internet permettant cette déclaration est désormais ouvert. Sont concernées par cette obligation toutes les demandes de permis de construire et d’aménager déposées depuis le 2 janvier 2018. La déclaration se fait par Internet, sur le site Architectes.org, dans le compte de l’architecte ou de la société. En principe, la déclaration intervient avant la demande de permis, et fait l’objet d’une délivrance automatique d’un récépissé de déclaration, archivé dans le compte internet des déclarants. Plus simplement, si vous n’avez pas fait cette demande à temps, votre dossier sera refusé. Cette nouvelle disposition permet de poursuivre plusieurs objectifs :

  • D’abord, recueillir des informations sur l’activité des architectes afin d’obtenir une meilleure connaissance statistique de la profession et renforcer la lutte contre la signature de complaisance.

Il n’y a pas besoin d’une loi pour faire cela. Toute déclaration de permis en mairie est déjà recensée. La MAF a elle aussi toutes les informations. C’est donc un fichage dont on ne se sait rien sur la protection des données.

Concernant les signatures de complaisances, nous savons qui le fait et pour qui, c’est un secret de polichinelle. De plus, une déclaration sur un permis ne permet pas de savoir si l’architecte est l’auteur du projet.

À terme, permettre que le récépissé de cette déclaration à l’Ordre devienne une pièce à joindre au dossier de permis de construire ou d’aménager. Il s’agirait là d’un outil de simplification pour l’instruction des dossiers.

Notez  bien le conditionnel dans le verbe ! En quoi notre signature et un tampon sont-ils différents d’un récépissé ? En rien. Et là encore, aucune garantie qu’il ne s’agit pas d’une signature de complaisance.

Cette mesure vient contribuer de façon positive à la volonté de l’Ordre de proposer aux pouvoirs publics un permis simplifié dont l’examen et les délais seraient raccourcis dans le cas où le pétitionnaire a fait appel à un architecte (sous le seuil de recours obligatoire) – ce qu’une telle déclaration permet de savoir immédiatement.

On veut nous faire croire que ce PASS nous donnerait droit à un traitement de faveur ? En quoi cette démarche supplémentaire va-t-elle simplifier un dossier de construire ? En rien. Nous savons comment simplifier ces demandes et nous l’avons maintes fois proposé. Cela n’a rien à voir avec un récépissé d’architecte.

Bienvenue dans une société qui vous estime coupable avant d’avoir prouvé votre honnêteté.

Bienvenue en 2022

Cette année ne sera que du réel.

Et pour bien commencer, grâce à Richard Buckminster-Fuller (architecte 1895-1983), voici une représentation de votre planète, la terre, avec les proportions de surfaces les plus réalistes.

Et pour les plus curieux, un lien pour découvrir toutes les représentations connue à ce jour. cliquez ici

Dornier ou l’art de voler

Petite parenthèse aéronautique ou quand le mariage entre un avion et un bateau se transforme en une œuvre d’art.

Claudius Dornier pensait dès le départ que les avions se posant sur des plans d’eaux seraient plus à même de répondre à tous les cas de figure. Il se mit donc à concevoir et réaliser plusieurs modèles très avant-gardistes tant dans leurs conceptions que leurs capacités de vols. Après la Seconde Guerre mondiale, il trouvera les ressources pour réaliser un des plus beaux hydravions que nous connaissons. Celui-ci a toutes les capacités d’un navire stable et bien profilé pour un déplacement réduit ainsi qu’une stabilité d’envol et de vol incroyable. On peut le voir comme un croisement d’animaux volants et aquatiques. À chaque fois que l’ingénierie n’oublie pas l’architecture de l’objet, le résultat est une œuvre. Et sur notre petit bout de planète, on aime.